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Les tanous

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Et voilà nos tanous, fin prêts !

Quelle histoire pour quelques pointes de chou fourrager... Car il ne s'agit que de ça. Eh oui ! Tout un pataquès pour des boutons de fleurs qui font saliver les aveyronnais et peut-être d'autres, d'ailleurs.
Je ne sais pas si c'est commun. Chez nous, manger les tanous, c'est le retour à la petite enfance ; c'est peut-être pour ça qu'on y tient. Dans tous les jardins de nos grands-parents -je parle des années 60-70- il y avait, planqués dans un coin quelques pieds de choux fourragers dont les tiges étaient aussi grosses que des troncs d'arbres de 10 ans d'âge. Ils ne servaient qu'à ça. Ils étaient là pour qu'une fois par an, on se régale de leur boutons de fleurs et des jeunes feuilles. Comme on s'en doute, la période de consommation est très courte. Je me doute bien que ma grand-mère utilisait, comme je le fais, une feuille de temps en temps pour la soupe...
A la saison, la visite des choux se fait matin et soir au risque de voir éclater les bourgeons sous la pression des pétales et alors... ben, c'est trop tard ! On trouve encore sur notre marché hebdomadaire, des petits vieux qui les vendent en botte pour nourrir nos souvenirs.
Les tanous se mangent tout simplement cuits à l'eau et assaisonnés d'une vinaigrette. Comme nous en avons très peu -la lutte est dure avec les chenilles de Piéride !- je les ai préparés comme je fais les reponchons [répountchous, phonétiquement] : en salade tiède avec pomme de terre, œufs et lardons de ventrèche poêlés.
Le goût est doux, légèrement sucré. Il rappelle un peu l'asperge.
Par contre, je ne sais pas s'il faut laisser fleurir les gourmands qui poussent aux aisselles des feuilles ou si on peut aussi les consommer. Il nous reste heureusement quelques anciens pour nous dire ce que nous avons oublié. Demain, nous les appellerons. Ils sont toujours étonnés de notre intérêt pour ce qui à leurs yeux, n'en a plus. C'est ce qu'ils croient...

Mais moi, je veux des pieds de choux gros comme des troncs d'arbres !

Les limaces, encore et toujours...

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Je n'ai pas [encore] de problèmes avec les limaces dans les cultures en caissons. Par contre, dans ce que je vais appeler "le grand jardin", les plans de choux fleurs sont assaillis par de toutes jeunes limaces affamées qui semblent sortir de terre comme par enchantement. Il me semble les entendre, hypnotisée "man-ger...man-ger... man-ger...". Vous allez voir, garçines, qui c'est qui va vous manger !





Dans le numéro Hors-série N°4 actuellement en vente des 4 saisons du jardin bio, un article préconise l'utilisation des collerettes pour dissuader la mouche de venir y pondre. Ce n'est certes pas encore le temps de s'en préoccuper mais j'ai quand même équipé les pieds dès maintenant pour vérifier si ça ne résoudrait pas par la même occasion le problème des limaces.

Normalement, les collerettes devraient freiner l'escalade du pied et sauf erreur de ma part, les bestioles devraient aimer se planquer au-dessous pour rester au frais. Auquel cas, il me suffirait de soulever les collerettes pour les récolter. La suite, on la connaît : direct au poulailler !

Ces collerettes sont faciles à réaliser dans le carton. Comme les miennes doivent rester longtemps en place, j'ai choisi une autre matière. J'avais de vieilles bandes de toiles de paillages qui me seront précieuses autrement, désormais. C'est souple, discret, imputrescible et réutilisable. Je saurais très vite si c'est efficace parce que le temps s'est bien rafraîchi et les pluies reviennent. Encore faut-il respecter le rendez-vous de la chasse matinale à la limace :-)
A suivre...

Ah, ce que je n'ai pas dit... Le grand jardin, c'est celui du Zom. Il crise, avec mes petites cultures en caissons ! Il s'est réservé près de 200 m² pour un jardin, disons... classique. Mais pas de saloperie au jardin, quelle que soit la méthode de culture ! Là-dessus on est bien d'accord. Alors mes trucs de bonne femme, il est quand même bien content de les utiliser. Hé hé !







Instantané arboricole

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Et j'en passe... Plantez, plantez, si vous le pouvez ! C'est un bonheur de les voir vivre et s'élever. Les couleurs et les senteurs sont absolument enivrantes et ça ne fait que commencer.

Il gèle ! Aux abris !

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Coup de gelée annoncée, tout le monde aux abris ! On n'en menait pas large, hier soir... Les pommes de terre sont en feuilles depuis quelques jours. Comment protéger 70 pieds ? Dans une culture en champ, on ne se serait pas posé la question : c'était cuit ! Sauf que sur une grande surface de culture, on n'aurait surement pas pris le risque de planter aussi tôt. Quoique... Si les lilas sont les repères, comme il se dit communément... les fleurs sont largement épanouies donc ça ne garantit rien. Il faut le prendre juste comme un repère.
Nous avons posé les voiles d'hivernages, utilisé toutes les boîtes de plastique, tapé dans le stock des bocaux de verre.


Dans les caissons, idem pour les pieds de cornichon qui sortent comme par enchantement. Ils se sont ressemés tout seuls, y compris dans les endroits les plus incongrus et certains, très loin des pieds mères. Ce sont leurs gros cotylédons qui m'ont permis de les repérer.


Les Verveines ont commencé à repartir de la base, avec des jeunes feuilles naissantes. Elles ont renfilé une écharpe de paille, le temps que passe la gelée. Chez nous, elles ne supporte le froid hivernal que sous haute protection. A tout juste 0°, le feuillage est détruit.


Des fraisiers, j'ai seulement recouvert les fleurs. Les feuilles sont plus résistantes.


Pauvres cerisiers ! Eux, n'ont pas eu de chance. Mais ce ne sera peut-être pas si terrible. L'attaque semble légère. On verra.


Toutes les plantes en fleur ont fait profil bas : Les choux, les valérianes, les mâches, les roquettes ont courbé les tiges pour se redresser, intactes, au premier rayon de soleil. Les iris à la tige raide ont adopté une autre technique : elles ont levé les pétales au dessus de la tête pour former une toiture protégeant ainsi leur cœur. 


Neuf heure et demi : on enlève les protections. Tout le monde va bien.
C'est vraiment une période critique. Il faut surveiller le thermomètre et suivre les prévisions météorologiques de près. Pas moins de quatre sources différentes sur internet et seulement un site sur quatre nous avait alertés des gelées probables.


Plus bas, dans la prairie, les lapins se gèlent encore le derrière mais ça n'a pas l'air de les déranger. Hum... Trois de repérés. Combien à la fin de l'été ? Je ne sais pas s'ils resteront longtemps à distance des jardins et ils seront difficiles à gérer s'ils sont trop nombreux. Avant, j'avais des chats qui régulaient les populations et le chien s'amusait à les courser. Mais le pépère est juste bienheureux de pouvoir marcher et les chats ont été décimés par la leucose. Du coup, on a les lapins.



Papilio machaon

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Ordre : Lepidoptera
famille : Papilionidae
Genre : Papilio
Nom binominal : Papilio machaon


C'est une merveille, de regarder ce papillon en vol ! Sa grande taille et ses couleurs vives le font repérer de loin et pourtant, je ne l'avais jamais vu dans le jardin. Peut-être justement que de loin... je l'avais pris pour le flambé, qui porte les mêmes couleurs et qui visite régulièrement le buddleia. Mais son vol est très différent : le machaon est plus lent dans ses mouvements d'ailes, plus planant.
Ils étaient deux qui se tournaient autour ; ils semblaient danser dans les airs, se frôlaient et virevoltaient dans des figures très gracieuses. La grande amplitude des mouvements d'ailes donnaient une impression de ralenti. Et pourtant, celui que j'ai photographié porte un accroc sur une aile supérieure et la pointe d'une des ailes inférieures est coupée. Je suis étonnée que ça n'affectionne pas la qualité de vol.

Ses plantes hôtes sont généralement les ombellifères. Je peux lui offrir pour pondre les carottes sauvages dans la prairie mais pas grand chose d'autre ; il est peu probable qu'il attende la montée en graine du fenouil et le persil n'en est qu'à sa première année. En ce moment -que je soupçonne être plutôt le temps de la parade-, il semble apprécier les lilas qui croulent sous les fleurs.

Jolie rencontre !


Rossignol philomèle = Lusciana megarhynchos

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Ordre : passeriformes
famille : Muscicapidae
Genre : Luscinia
Nom binominal : Luscinia megarhynchos
Nom vernaculaire : Rossignol philomèle



Le voilà donc, le casse-noisette gentil rossignolet du mois de mai ! Ca fait un moment déjà qu'il m'accompagne tôt le matin quand je chasse la limace avec mon vieux Reggae. Il ne semble pas avoir pigé que le feuillage peu développé de l'acacia me permet de le voir. Mais si... il me regarde de son petit air intrigué, la tête en biais. Chante, Rossignol, chante autant que tu veux le jour et surtout, trouve toi une femelle qui te clouera le bec pendant la nuit. Avec une tripotée de gamins en prime ! Ca va t'occuper un bon moment de nourrir la marmaille, tu vas voir. Et puis tu apprendras à dormir la nuit, comme tout le monde. Et tant qu'on y est, tu es prié de passer le mot au merle.

N'empêche que je l'aime bien. Et je le remercie de s'être montré. Même en contre-jour, c'était sympa.

Un peu plus de renseignements et son chant : c'est surOiseaux.net





Les objets de la vie quotidienne

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A l'honneur pour quelques jours : les objets de la vie quotidienne !
Ça se passe au Prieuré de la Borie des Pères, à Villefranche-de-Rouergue et j'en suis. 



Rôôôoo la la, comme elle se la pète, elle ! Allez, on redescend du perchoir et on se calme. Le Prieuré, c'est ça : un grand bâtiment qui nécessiterait un gros portefeuille pour sa restauration, à la sortie de ville dans le quartier de la Madeleine. Les propriétaires -qu'ils en soient remerciés- prêtent volontiers le lieu aux associations. C'est  la toute jeune REG'ARTs qui m'a demandé si je voulais bien participer à leur première. Si de l'extérieur, ça ne paie pas de mine, il y a là un joli potentiel. L'intérieur -on ne peut plus dépouillé puisqu'il n'y a même pas de fenêtres et juste un semblant de portes, offre une nudité imprégnée de bonnes ondes qu'on ressent face à un paysage minimaliste. Ça semble un non sens mais j'ai du mal à le formuler autrement. voyez plutôt...


Et alors, il en pense quoi, le concierge du Prieuré de la borie des Pères ?
Elles sont comment les... ?... photos ?!?
Ah ! Zut ! Ben, il faudra revenir demain, alors ! Ce sera le dernier jour de l'expo.



L'aubépine = Crataegus

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Ordre : Rosales
Famille : Rosaceae
Sous-famille : Maloideae
Genre : Crataegus
Aucune idée de l'espèce !
Noms vernaculaires : Aubépine, Cenellier, Epine blanche.

Cette année, je n'ai pas intérêt à me rater, côté cueillette. Cette humidité qui perdure risque de gâter très rapidement les fleurs d'Aubépine.

Vous vous doutez bien qu'avec un équipement pareil, je suis à la maison... Je me vois mal sur les bords des chemins avec escabeau et torchon pincé sur le rebord du panier, ah ah !




L'aubépine est notre plante familiale, pour ainsi dire. Ma mère l'utilisait toute l'année (son action se fait sentir sur le long terme) ; c'était un sacré boulot de trier les fleurs. La cueillette se faisait dans la campagne environnante. De longues branches étaient coupées et le jour même, nous devions les... effeuiller ? [Il n'existe pas un mot pour dire "enlever les fleurs" ?] Nous devions détacher les bouquets de fleurs des rameaux, en essayant d'y laisser le moins de feuilles possible, quelques unes étant tolérées. Ça nous prenait des heures ; nous n'en voyions jamais la fin.
Les fleurs s'étalaient ensuite sur des dizaines de pages de journaux étalées partout dans la salle à manger (où nous ne mangions que dans les grandes occasions). Il régnait alors un mélange bizarre d'odeurs. Le parfum des fleurs d'Aubépine est spécial. Certains aiment, d'autres pas et j'ai ma petite idée sur la raison du côté répulsif mais je la garde pour moi.




Dans la salle à manger, donc, il régnait cette forte odeur d'Aubépine en plus de celle déjà prégnante des saucisses et saucissons qui séchaient aux perches pendues aux poutres. Il y avait en plus, l'odeur permanente de la terre que le simple plancher laissait filtrer sous les pieds, en même temps qu'un mince filet d'air. Parce que dessous, il y avait la cave ! Une vraie cave de terre battue aux murs de pierres, avec des centaines de kilos de patates, des oignons tressés, de l'ail, des jambons au sel, des dizaines de pots de conserves fait-maison, des toupines de graisse, des pommes sur les claies. Toute la nourriture qui pouvait se stocker était là. Même les saucisses et saucissons y finiraient pour baigner dans l'huile.
Eh bien, ça, c'était l'odeur de ma maison. Celle de l'Aubépine fait resurgir à chaque saison.




C'était la plante de ma mère parce qu'elle -ma mère- en avait besoin comme régulateur cardiaque et calmant. Je l'avais délaissée pendant quelques dizaines d'années pour m'y intéresser à nouveau quand un de mes fils me signala qu'il avait des palpitations nocturnes qui le réveillaient en sueur et dans un état d'angoisse injustifiée. La plante de ma mère est donc aussi celle de mon fils. Je n'avais pas besoin de la chercher, je l'avais sous le nez. Inaccessibles au milieu d'une haie, deux arbustes étaient là bien avant moi. Le sécateur a dégagé le surplus de broussailles. Celui sur lequel j'ai cueilli ce matin est resté à l'état d'arbuste, le deuxième s'est développé jusqu'à la taille d'un arbre.
Pour les préserver, je ne coupe pas les branches, comme le faisait ma mère. Je grimpe sur l'escabeau et je travaille directement, le nez dans le feuillage. Il tombe dans le panier seulement ce que je veux garder. Je coupe au couteau, j'enlève les impuretés, s'il y a.




C'est aussi long que de dépiauter les branches, attablée à la cuisine, c'est vrai. Mais je n'abîme pas mes arbres. Je les respecte, les remercie et les entretiens. C'est plus fatiguant d'être debout sur un escabeau à l'équilibre parfois instable plutôt qu'assise sur une chaise, c'est vrai aussi. Mais je préfère le frôlement des oiseaux surpris de me trouver là, je préfère mon chien couché sur la terre fraîche. On voit loin, on pense mieux.
On n'est jamais seul, dans les arbres.

Sinon, pour l'Aubépine, il faut cueillir les fleurs en début de floraison, bien les étaler pour les sécher rapidement, impérativement dans le noir pour éviter que les pétales fragiles noircissent et puis stocker à l'abri de la lumière et de l'humidité.
Même sur l'arbre, les fleurs se gâtent vite. Il faut cueillir au fur et à mesure de la floraison, y revenir tous les jours. En cueillant parcimonieusement, je pourrai peut-être profiter des cenelles pour un petit élixir du sansonnet, à la saison des fruits.


L'escabeau est resté sous l'arbre. Demain, la journée sera belle et il faudra que je récolte un maximum de fleurs. Quand la pluie reviendra, il sera trop tard.







Godets fait maison

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Semer à la volée, ce n'est pas mon truc. Je me retrouve avec une quantité astronomique de salades à couper en ayant semé pourtant clair (du moins, je le croyais) et je pleure à qui veut bien me prendre des plants parce que je n'aime pas non plus devoir en supprimer pour éclaircir. Donc, je sème à la graine et chacune dans son petit nid.
Bien sûr, si je mets tout le monde en godet, il me faudrait en multiplier le nombre et tripler la surface de la serre, donc, je réduis les contenant et je réutilise ce qui normalement part à la poubelle.
Une graine par moitié de tube de carton (papier WC) et une barquette alimentaire (nems de monsieur Reggae que j'utilise pour planquer son cachet anti-inflammatoire ; je vous parlerai de ça aussi, tiens).

- Je mets une poignée de terreau au fond de la barquette pour caler les tubes et éviter qu'à l'arrosage tout s'escampe au fond de la barquette.
- Je mouille bien la terre dans les tubes.
- Je pose ma petite graine au centre (ici, des graines de Lin vivace pour les rocailles).
- Je recouvre d'une fine couche de terreau.
- J'arrose au pulvérisateur.

Il est préconisé de les mettre en place à l'automne. Je pense qu'avant cette période, ils auront besoin de plus de place et de nourriture ; je les rempoterai si besoin. Je ne connais pas la croissance du Lin. Je ferai en fonction des observations.

Voilà. C'est une de mes petites participations au recyclage de déchets domestiques à usage normalement unique et une façon d'économiser un peu de sous sur les achats des produits de jardinage.

Mademoiselle !

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Je racontais ça à JL, l'autre jour : comment cette fille m'avait marquée lors de la dernière fête du livre. Il s'était écrié enthousiaste "Tu vois, c'est ça qu'il faudrait écrire plutôt que toujours la misère !".

Cette fille, donc, a passé la journée assise, dans la même position, au même endroit, coincée -ou protégée, je dirais- entre des grilles d'exposition, plusieurs chaises, une table devant elle et une vitre dans le dos. Engoncée dans un épais blouson matelassé, le regard sur ses jambes, les bras étrangement immobiles et parallèles.
La première réflexion qui m'est venue, c'est que sa présence dans cette fête du livre lui avait été imposée. Elle semblait tellement mal-à-l'aise ! Qui avait bien pu lui infliger le supplice de la foule ? Pire : l'exposition aux regards. Pire encore : le risque de devoir lever les yeux vers un potentiel client qui serait intéressé par un des livres d'occasion posés sur la table devant elle. Le summum étant de devoir parler.  J'en souffrais d'empathie.

Elle n'était pas seule, fort heureusement. Un homme veillait et intervenait  rapidement, ce qui permettait à la jeune fille d'éviter un contact visuel direct trop prolongé. Elle ne levait pas la tête vers les curieux ou acheteurs potentiels qui s'adressaient à elle ; seulement les yeux, qui replongeaient aussitôt vers la lisière de la nappe moutarde qui reposait sur ses jambes. L'homme prenait le relais et son corps, à elle, s'enroulait perceptiblement, se lovant plus profondément dans sa coquille ouatée. Synchronisation presque parfaite d'un duo averti. 

Durant la journée, à chaque passage devant son stand, je la voyais immobile, le dos courbé et les yeux baissés. Je trouvais l'épreuve cruelle. Que quelqu'un vienne la chercher ! Qu'on la rende à son monde familier. Qu'elle puisse se détendre.
Nous étions plusieurs à l'avoir remarquée : elle semblait si décalée dans le monde des intellectuels. C'est bien ce que nous pensions, moi comme d'autres parmi les imbéciles empreints de préjugés.

Étrangement, son visage contrastait avec une position de prostration. Lissé, impassible, indéchiffrable, avec toutefois un vague sourire un peu figé. Non, pas figé. Inconscient ! Ce sont ses coups d’œil furtifs accompagnés de ce sourire qui m'ont alertée. Il y avait quelque chose qui clochait dans mon raisonnement.

De sa place, elle voyait la double tablée des auteurs et illustrateurs, entourés et pressés par les jeunes lecteurs et leurs parents. Autant dire qu'elle était aux premières loges. Après les dédicaces, les adultes devaient déambuler un bon moment dans les allées avec leur livre ouvert à plat "en mode séchage" bien souvent en suivant l'enfant à qui il était destiné. Les livres se rencontraient ainsi au gré des déambulations, précautionneusement ouverts. Du coup, leurs propriétaires devaient lever les yeux pour ne pas se rentrer dedans. C'était marrant ! Est-ce que ça l'amusait, elle aussi ? Elle a dû voir des tas de choses que je n'ai pas vues.

Je ne sais pas si elle percevait des bribes de conversation dans ce brouhaha incessant. Des stands voisins, très certainement.
On se méfie rarement des taiseux. Ils nous laissent la place de babiller,  mine de rien chacun y trouvant ainsi son compte. C'est quand ils parlent qu'ils sont déstabilisants. La qualité d'écoute est exceptionnelle quand un taiseux se décide à parler.

Mais elle, à défaut de l'entendre, à aucun moment je ne l'ai vu parler. Elle levait les yeux de plus en plus souvent et le regard associé à ce léger sourire renforçait la conviction qu'elle s'amusait de ce qu'elle voyait. Qu'est-ce que je n'avais pas compris ? Elle m'intriguait au point que je me suis assise non loin et de biais pour l'observer discrètement.  J'étais maintenant persuadée qu'elle captait les ambiances et les émotions, comme une éponge. La position d'observatrice lui convenait ; visiblement et intuitivement, je comprenais que c'était son mode de fonctionnement.

Elle baissa brusquement les yeux sans raison apparente, sur ses mains posées sur ses genoux. L'appareil-photo toujours prêt, je zoomai : elle tenait quelque chose. On aurait dit... un livre ? Un livre qu'elle déchirait ou chiffonnait ? Elle empoignait ce qui semblait être un moignon de chapitres. Un livre trop abîmé pour être vendu ? Elle pressait les restes de pages entre ses doigts sans les détacher, de façon presque compulsive. Bizarre. Et puis je vis le livre tourner lentement entre ses mains. Elle le referma et lissa consciencieusement la couverture comme elle aurait lissé la jupe qu'elle ne portait pas, des cuisses vers les genoux. Ce geste appliqué ne cadrait pas avec une éventuelle mutilation intérieure. Je continuais de flasher, persuadée qu'il allait se passer quelque chose.

Effectivement, le livre s'ouvrit d'un coup, comme un accordéon sous la pression des pages... pliées ! Elle faisait du pliage ! Elle avait trouvé une superbe parade -tout à fait appropriée- pour se donner une contenance. La fonction calmante du geste répétitif aidant, elle arrivait à s'oublier en participant, à sa façon, à la fête du livre.
J'ai posé l'appareil-photo : ce que j'avais vu me suffisait et je ne voulais pas la gêner.

Ça peut sembler disproportionné mais dans mon cœur, c'était une explosion de joie ! Elle ne s'ennuyait pas, elle prenait plaisir à ce qu'elle faisait. Elle écoutait et regardait les gens vivre, ça la faisait sourire. Elle était autant à sa place que n'importe lequel d'entre nous qui vivions au milieu des livres toute l'année : ça, c'était la leçon que je prenais ! Elle créait avec les vieux livres dont nous ne voulions plus, elle leur redonnait vie sous une forme différente avec juste ses mains comme outils. Le pouvoir des mains est fantastique !  J'aurais aimé parler avec elle de l'art du pliage... Qu'avait-elle déjà réalisé ? Où prenait-elle ses modèles ? qui lui avait appris ? Je me serais assise à côté d'elle, je lui aurais demandé de me choisir un livre et aussi de me montrer les gestes. J'aurais ouvert mes oreilles, économisé mes yeux, reposé mes jambes. J'aurais été bien, là. A côté d'elle qui ne parle pas, à l'accompagner dans la mécanique du geste qui n'enchaîne pas l'esprit. Sûr, que d'autres nous auraient rejointes dans la paisible activité. Nous serions rentrées le soir à la maison avec peut-être un hérisson fait de nos mains, comme celui qui est posé sur le bureau d'une de mes collègues ou simplement un éventail pour les petits mots qu'on éparpille partout, un trieur pour cartes de visite...
Je ferai ça. Je ferai comme elle. Après une bonne journée de cavale et à l'heure de m'effondrer dans mon fauteuil, j'étalerai mes pattes et je ferai jouer mes mains. Le plus difficile va être de plier les pages, peut-être démonter un livre alors qu'au boulot, une page cornée nous fait crier en chœur Ô scandale !

En tout cas, merci Mademoiselle ! J'ai pris plaisir à faire votre connaissance. Ce que j'ai appris de vous me renvoie à plus d'humilité, il semblerait que j'avais besoin de la leçon.

Bon. Maintenant, voyons d'un peu plus près ces petites merveilles delivres pliés... hé hé !


Pleurent les coquelicots...

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Ah, misère ! 
Beaucoup sont là, trempées de la tête aux pieds à s'offrir sans comprendre l'absence des insectes et le soulagement des récoltes. Avec tant de pluie et d'humidité, nous ne pouvons que vous regarder lentement vous épanouir en pleurant avec les coquelicots qui s'effondrent de tant d'eau. Ce ne serait pas  sérieux de vous cueillir dans ces conditions : vous sécheriez mal, je vous conserverais mal et vous soigneriez mal.
Je me contente de la mélisse qui ne doit pas présenter ses fleurs pour être efficace. Les menthes sont bien hautes, aussi. Au moins sauver les récoltes des feuillages. Mais pour les fleurs plus délicates, c'est sérieusement compromis. Je cueille après le vent, en petite quantité et pas forcément au bon moment.

En rond de sorcière... les queues d'allumettes !

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Les quoi ? Queues d'allumettes ? Ben oui, chez nous, c'est comme ça qu'on les appelle. Et mon grand-père, c'était le roi de la cueillette des queues d'allumettes ! Leur pied est élastique et se vrille en séchant, c'est d'ailleurs un bon signe de reconnaissance. Et le parfum... Ah la la ! C'en est presque incommodant quand il sèche, tellement ce champignon est odorant. Vous pouvez le cuire des heures dans une blanquette, vous le retrouverez intact sur la fourchette, et sous la dent sa texture caoutchouteuse. 
Il sèche facilement et se conserve en bocal tout au long de l'année. Comme on peut le trouver du printemps à l'automne dans les prairies, il est facile de refaire le niveau pour de nouveaux plat mijotés, si c'est comme ça qu'on l'aime.

En ce moment, le terrain est trempé et les champignons aussi. Donc je ne prends pas le risque de les sécher et puis... j'ai bien envie d'une pascade.
Fastouche : après les avoir nettoyés, un tour dans la poêle avec une lichette de graisse de canard. Saupoudrage de persil, deux gousses d'ail émincées, une pomme de terre tranchée finement, sel et poivre. Le petit plus : une pincée de poudre d'achillée millefeuille pour renforcer le goût de sous-bois.
Et on fait rissoler tout ça. On baisse le feu au minimum, on déglace avec un verre d'eau pour déshydrater persil et achillée et faciliter la cuisson des rondelles de pommes de terre qui seront plus moelleuses. A vista de nas : 10 mn ! 
Et juste avant le service, on bat deux ou trois oeufs qu'on verse par dessus. On couvre avec un couvercle pour que ça gonfle doucement et comme on l'aime on la sert, la pascade.

On peut en lire plus, par là, chez Nicolas. Il y parle de blanquette de veau et de filet mignon aux  marasmius oreades (nos queues d'allumettes). Il vous dira aussi pourquoi ces champignons poussent en rond de sorcière, etc. 

En parlant de sorcière et par association d'idées... Vous avez vu la lune, ce soir ? Elle me semble bizarrement basse et proche. Du coup, j'ai vérifié : il y aura cette nuitune éclipse pénombrale. Mais son aspect n'a rien d'anormal, c'est juste la Pleine lune. On en apprend tous les jours, si j'ose dire...

L'envolée des moineaux

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Ce matin, un jeune moineau maladroit est venu s'estourbir sur la vitre de la baie, juste devant nous. De peur, le pauvre en a lâché une goutte de pipi et s'est mis aussitôt à piailler comme un demeuré.
A peine remis de ses émotions, le juvénile se dirige vers le rebord, en direction d'un adulte posé au sol qui semble l'appeler. Et comme le couillon de coyote du haut de la falaise, il avance et plaf ! On imagine la suite.








En bon papa, l'adulte réconforte le petit comme il peut : en lui donnant la becquée avec une croquette volée à la gamelle de Reggae. Il a bien pris mal, le piètre !
Ah ben tiens, en voilà un autre... La mère a fichu tout le monde par dessus-bord ? Allez hop ! Il fait beau, prend les gosses et va faire un tour. J'ai du ménage à faire !








En faisant le tour de la maison, je manque marcher sur un autre petit, de couleur plus terne et uniforme : une petite femelle probablement. Ils se sont vraiment tous fichus par terre !?
Elle semble tout étonnée de se retrouver là et lève les yeux vers ce qui était il y a quelques secondes encore, le nid familial sécuritaire. Dur dur, l'émancipation.



Un autre encore a failli s'aplatir sous le pied, en bordure du jardin. Mais qu'est-ce qui se passe, ce matin ?



Toute la journée, des moineaux juvéniles semblent pousser du sol, comme ça, spontanément. Les vitres n'ont pas arrêté de claquer sous les entraînements de vols maladroits, spectacle affligeant de tous ces petits qui avaient choisi ce rare jour ensoleillé pour se lancer hors des nids, et ce, jusqu'à la tombée de la nuit qui a ramené le calme.
Où sont-ils maintenant ? Ils ont le droit de retourner avec les parents pour reposer leurs petits corps surement meurtris ou ils sont sensés apprendre l'autonomie dans la foulée et sont blottis quelque part, apeurés ? Je n'avais jamais vu ça. Il faut dire que la végétation s'épaissit considérablement autour de la maison, en particulier du côté du chèvrefeuille et de la vigne vierge qui leur procure un abri confortable avec vue sur le garde-manger, comme je l'ai écrit plus haut : les gamelles du chien. Eau et croquettes à volonté !
L'an dernier, un téméraire nous rendait visite à l'heure de la sieste. Il sautillait sous le rideau que soulevait la brise et picorait les miettes de pain dans la cuisine, tentait une petite envolée sur l'évier, frôlait Reggae qui ronflait sans grande estime de la notion de territoire et ressortait discrètement, comme il était venu. On l'a regardé faire jusqu'à ce que l'automne nous presse de fermer les portes.

Quelle étrange journée... Mes enfants reviennent au logis pour fêter leur mère, et dans le même temps, à proximité d'autres petits êtres profitent de ce jour pour quitter leur nid.



C'est sensé mais compliqué !

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Quand je me relis, il n'est pas rare que je doive retourner sur le texte pour corriger une faute d'orthographe. Malheureusement, il me semble que ça m'arrive de plus en plus fréquemment. La dernière : je n'avais jamais prêté attention au fait que j'intervertissais les homonymes "censé" et "sensé".

Si je suis les explication duProjet Voltaire, chaque fois que je peux remplacer "censé" par "supposé", je dois commencer le mot par un "c" et "sensé" relève de ce qui a un sens.

Je suis censée écrire de façon sensée. C'est supposé avoir du sens ! Et comme je l'écrivais dans mon  message, hier, à propos des petits moineaux (que j'ai bien failli écrire "moinillons" d'ailleurs), il est sensé qu'ils soient censés apprendre l'autonomie après l'envolée. Quel moineau sensé sauterait sans être censé savoir voler ? Ce serait insensé.

Le plus dur, maintenant, c'est que je suis censée ne plus me tromper. C'est sensé mais c'est pas gagné !

Les tomates en mai !

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Semées le même jour, élevées de la même façon. Cinq pieds ont été plantés dans la serre, les autres à l'extérieur en pleine terre. Tout est dit !
Ah, pour manger de la salade, pas de problème ! On en distribue, tellement elles sont prolifiques mais tout le reste stagne depuis des semaines : trop de pluie, pas de soleil, pas de chaleur.








Le comble, c'est qu'il en pousse partout, des tomates ! Dans le caisson qui servait de poubelle verte, poussent pèle-mêle pommes de terre, courgettes ou potirons (je ne sais pas encore) et tomates. J'en ai repiqué une quinzaine en godets remisés en serre pour les copains qui tardent à démarrer les jardins à cause du mauvais temps. En caisson, elles n'ont visuellement pas évolué par rapport aux transplantées. Des tomates en grappes, probablement.

L'an dernier -qui n'était pas favorable aux tomates-, les pieds qui avaient poussé spontanément étaient plus robustes et plus garnis que ceux qui avaient été bichonnés au jardin. La germination spontanée est plus tardive que les semis que l'on pratique habituellement mais les plants ont vite fait de rattraper leurs congénères élevés. D'autre part, ces germinations naturelles sont intéressantes chez nous (Ouest Aveyron, à la limite du Lot) : les automnes sont des prolongements de l'été qui mènent facilement la végétation jusqu'à la Toussaint.








Allez ! Je ne vais pas me plaindre, hein ! Si tout se flingue dehors, j'aurais toujours quelques Coeurs-de-boeuf et Marmande qui se développent bien au chaudà l'abri de la pluie dans la serre.









A vos clics !!!

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Je fais suivre une info et un message de Lilian Bathelot... parce que si je clique comme une couillonne toute seule dans ma campagne, c'est pas terrible comme soutien. Et puis, autant que ce soit lui qui vous présente son travail, hein !


Lisez et voyez par vous-même en cliquant sur la bande annonce et l'info sur face-de-bouc (C'est bien parce que c'est toi que j'accepte d'en faire la pub, note bien...).




Bonjour les zami-e-s !

Le site du film que je viens de coréaliser avec Renée Garaud, La Fabuleuse histoire de la Paravision, (film documentaire de création), est en ligne, et on peut y visionner la bande annonce (qui sera projetée en avant première au Festival Hors Champ de Nice en juin...)

N'hésitez pas à jeter un œil à cette bande annonce (2'16"), elle est pleine de surprises, et chaque "vue" au compteur nous sera utile...

Car avec nos quatre petits bras musclés, nous ferraillons dur avec plus fort que nous pour sa distribution, pour lui donner une vie en festival, puis en salle (quelques-unes ^^), en DVD, ciné-clubs, en diffusion télé.

Certes, l'industrie n'est pas tendre avec les artisans, et c'est pas gagné d'avance, mais les premiers retours sont très positifs...
Et nous continuons parallèlement à travailler à la post-production...

Merci de votre clic !  En contrepartie, j'espère, un petit plaisir au visionnage... sans doute doublé d'une légère dose de frustration (bande annonce oblige...:-)

Enfin, nous sommes preneurs de toute piste pour soutenir notre travail de promotion... […]

Lilian



On y va ? ----> Le site du film



Enfin, les fraises !

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Un mois et demi, de la première fleur aux premières fraises... une éternité !
Le froid et la pluie permanente les ont bien ralenties mais elles en veulent, les bougres et elles sont quand même bien goûteuses malgré le manque de chaleur et de soleil.

Pour les jeunes invités du jour de la fête des mères, cette drôle de saison nous a incités à en acheter deux barquettes pour un grand saladier. Des fraises de France. Mais quelle misère ! Bien rouges, dodues et volumineuses, elles étaient dures à trancher au couteau, c'était incroyable ! J'avais, heureusement, eu la présence d'esprit de les préparer la veille au soir pour les laisser macérer dans le sucre toute la nuit ; sans ça, elles auraient été immangeables.
Mangeable, ça l'était. Et c'est tout.

Les miennes arrivent juste à maturité, au compte-gouttes. Je les dispute aux limaces qui, contrairement aux fruits, grossissent, elles, à vue d’œil. J'ai vérifié le parfum et la gourmandise a fait le reste. Un peu acidulées et tendres, comme il se doit pour les premières. Ça me rassure. Sauf que quatre par jours, c'est plutôt ratche. En attendant que le soleil arrive (si, si ! Il va bien revenir !) et active la production, je dépose mes précieuses dans une poche au congélateur pour les utiliser plus tard. Probablement en confiture de fruits rouges, je verrai.

Si le temps reste à l'humidité et à la pluie, je pense que tout va tourner en pourriture parce que le paillage qui est censé protéger les fruits du sol est en train de se décomposer en magma infâme. Un bien qui se transformerait en mal.










Oyez, Oyez ! Aux acacias ! C'est jour des beignets !!!

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Enfin clément, le temps lance ses vagues blanches : delphinium, églantier, marguerite, valériane, matricaire inodore, dame d'onze heures, silène,... et dans les hautes sphères : le robinier faux-acacia. La floraison des blancs suit toujours de très près celle des roses. Cette année -le mauvais temps ayant perturbé tout le monde- les deux variétés explosent en même temps.




En faisant mon petit tour du soir, je souris en flairant le parfum sucré des arbres. Les nids de pies sont comme posés sur des nuages floconneux ; ça doit sentir bon, là-haut ! Par contre, pour la discrétion, c'est pas terrible : tache sombre au milieu de ce blanc, on les voit à des dizaines de mètres à la ronde.


J'ai goûté les fleurs des "casques rouges", me demandant si elles étaient sucrées comme les blanches. On pourrait les manger, aussi ? Le sucre est là mais le parfum est à peine perceptible. On en restera au blanc.








Eh oui ! Si je tourne autour des robiniers, c'est parce que ce jour est décrété "Jour des beignets" !


Dans les recettes simplicimes, en voilà une de plus : des bouquets de fleurs trempés dans la pâte à beignets et frits à l'huile.
Pas besoin de sucrer, les fleurs l'ont déjà fait. Un petit verre de cidre, un grand ciel bleu et nous voilà réconciliés avec la saison.


Cette année, la pâte était plus légère et l'enrobage des pétales bien plus joli.





Pour quatre personnes :
- 3 œufs
- 60 g de farine
- 60 g d'eau
- 40 g d'huile ou de beurre
- 40 g de lait

Pas la peine d'en faire plus : ça cale grave, comme dit mon fils ! 
Allez, une fois par an, on peut bien s'en remplir le ventre....





Roue libre

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Je recommence à tourner autour de la trousse à crayons. Je vérifie ce qu'il y a dedans, teste les pointes feutres, jette celles qui ont séché. Je recharge les cartouches d'encre. Tiens, où est passée  la pipette ?... Je racle la gomme sur la trame de mon jean. Taille-crayon : OK ! Il faudra que je fasse un inventaire précis. Est-ce que c'est vraiment sérieux, de m'y remettre maintenant ? Le jardin est en pleine évolution, bientôt les récoltes, confitures, conserves ; j'ai déjà attaqué le séchage et j'ai des travaux en plan...
En même temps, ça ne prévient pas, ce genre de crise obsessionnelle. C'est cyclique. C'est comme ça, il suffit de le savoir.


C'est surtout les collages que j'ai envie de reprendre mais il me faut refaire le stock d'images, trouver un fil conducteur pour une série (j'ai du mal à travailler sans objectif),... Et puis le dessin demande beaucoup de travail : est-ce que je sais encore dessiner, d'ailleurs ? Est-ce que ça ne va pas grignoter trop de temps sur les autres activités ? J'en fais un peu trop physiquement. Peut-être  fixer un temps pour chaque chose, ça permettrait au moins à mon corps de mieux récupérer... Et pendant que je réfléchis, le pinceau se balade sur la feuille. Dessin spontané pour refaire la souplesse du poignet. Ensuite, ça s'enchaîne mais plus lentement. Je ralentis encore : il n'y a plus de hasard dans les tracés, je sais ce que je vois. Depuis 3 jours, rien n'a plus bougé alors qu'il me suit partout de la maison au boulot. Le voilà, le problème ! Ce n'est pas que je manque de temps : on peut toujours se débrouiller pour trouver une petite place sur le cadran. Le problème, c'est que je décale mes priorités, qui ne sont plus forcément vitales. Atteindre la limite de l'épuisement et manger quand j'y pense : je connais et j'aimerais bien éviter ces travers.

N'empêche que cet œil basculé au milieu de ce double profil m'intrigue... J'ai vu ça où ? Ah oui, le cubisme ! Et voilà comment je me créé ce que certains appelleraient peut-être une hyper-activité et pourtant non, hein, je vous jure que je fais tout, tranquillement. C'est juste que je fais toujours quelque chose. 

Gros paquet de livres sous le bras, prévision de collage et dessin, mélangés. Voui voui voui !!! Ca me plaît. 



Flamenco écossais !

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"Flamenco écossais" ! Ça coule de source du ciel. Sur les dernières 24 h, il est tombé deux averses, une de deux heures hier soir et une autre cet après-midi : 38 cm au pluviomètre !

Tout est trempé dehors, bien sûr et l'excuse est bonne pour m'installer au fauteuil pour un méli-mélo collé-dessiné. Une danseuse écossaise qui s'essaie au flamenco, ça ne peut que s'inventer un jour de déluge. Et ça marche ! Je vois des bouts de ciel bleu !

:-D









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