Les fleurs sont roses ou blanches, les tiges très épineuses ou presque lisses. Je leur donne un port buissonnant ou les laisse filer pour arquer souplement ; il m'arrive même d'en palisser. Rosa canina, l'églantier. Je suis bien incapable de les identifier plus précisément : les oiseaux disséminent les fruits un peu partout et certains sont des rejets de rosiers horticoles qui n'ont pas voulu s'épanouir sous leur forme modifiée. Les cynorrhodons bien tombés (là où ça ne me dérange pas) se développent, taillés pour s'intégrer à l'environnement, sinon j'arrache sans trop d'état d'âme : il y en a partout. Les fleurs s'ouvrent sur un cœur solaire en dégageant un parfum délicat, discret mais perceptible à distance dans leur multiplicité. Puis les pétales, encore immaculées, se détachent en pluie légère pour recouvrir le sol d'un tapis de petits cœurs. Le rouge des cynhorrodons prendront le relais pour un automne flamboyant, mais pas trop vite... Profitons d'abord de la douceur paisible de cette modeste rose souvent négligée et injustement considérée comme nuisible. Regardons-la s'éveiller. Elle a tant à donner... ---> De mémoire d'Eglantine ---> Vin d'Eglantine ---> Autopsie d'un cynorrhodon ---> Purée de cynorrhodon |
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L'églantier : Rosa canina
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